Enregistrements

Musique Mixte

Étude sur le manque (2023) 

alto, disklavier, appareil photo analogique et électronique | dur. 18’

  • L’idée principale de « étude sur le manque » était de lier la relation particulière de la photographie et de la musique à la mémoire, à la nostalgie et au deuil. La caméra analogique est utilisée pour placer la pièce dans mes propres souvenirs personnels des lieux et de leurs sons et pour inviter les auditeurs dans l'intimité de ces souvenirs. Quand Hortense prend une photo du disklavier, celui-ci joue une citation modifiée d'un Capriccio de Brahms (op. 76 n° 8), l'un des derniers morceaux que j'ai appris au lycée avec mon professeur de piano. Le reste de la pièce s'appuie sur cette citation et représente une répétition dramatisée entre Hortense et le pianiste disparu évoqué par le disklavier. La pièce est un hommage à Doug Heist qui fut mon professeur de 2005 à 2015 puis mon ami, me laissant une marque indélébile en tant que personne et musicien. Doug est décédé en juillet 2020.

    Cette pièce a été composée et interprétée par Hortense Fourrier.

‘neath silken scars (2023) 

voix de basse et électronique en temps réel | dur. 4’

  • Cette pièce a été composée et interprétée par Martin Wistinghausen pour le festival Remus Georgescu organisé par la Philharmonie Banatul à Timișoara en Roumanie. Cette courte pièce pour voix de basse et électronique met en musique un de mes poèmes intitulé « Petites pierres rouges ». Le texte est une réflexion sur le côté le plus pernicieux de la mémoire et fait référence à ces choses qui nous collent obstinément malgré notre désir de les laisser dans le passé. La première représentation a eu lieu à l'Opéra national roumain de Timișoara.

J’ai allumé deux fleurs tremblantes (2021) 

violon, saxophone soprano et électronique en temps réel | dur. 9’

  • J’ai allumé deux fleurs tremblantes s’inspire du poème « En guise de fête » d’Anne Hébert. J’ai surtout été marqué par l’atmosphère apaisée du poème et son envahissement progressif par une sombre morbidité. Cette coexistence de la douceur et de la douleur, d’un calme quotidien et d’une souffrance globale m'a paru tout à fait pertinente à la vie en temps de pandémie.

    La musique tente d’incarner ces dichotomies troublantes, ainsi que le jeu imagiste de clair-obscur qui les évoque, à travers un langage contrasté de traits étendus et de répétitions frustrées. Le temps lisse ne se prolonge que pour être interrompu par l’éclat de l’immédiat. Finalement, elle se transforme en une sorte de danse insensée, toujours prise au piège de cette répétition langoureuse, mais tenant à l’habiter pleinement, en guise de fête.

    Pièce composée pour et interprétée par Jeanne-Sophie Baron et Ludovik Lesage-Hinse.

Till human voices wake us and we drown (2021)

quatuor de percussion, amplification, électronique | dur. 16’

Musique Acousmatique

À chaque assaut de la mer, il rit…(2022)

support

  • 1er mvmt - Un labyrinthe sonore. Les portes s'ouvrent et se ferment. Les murs apparaissent et disparaissent. Le sol s'écroule. Les plafonds s'effondrent. Les couloirs s'entremêlent et se délient sans cesse, évoquant une cartographie sonore en constante évolution dans l'imagination de l'auditeur qui s'étalera au long des 3 prochains mouvements.

Ensemble

Giacometti, tâttonant (2020)

pour orchestre symphonique

  • Giacometti, tâtonnant juxtapose des processus musicaux d’altération et d’alternance et les applique à une masse sonore. L’œuvre tente d’incarner l’hésitation et la modification perpétuelle qui caractérisent le geste créatif du sculpteur Alberto Giacometti. La masse sonore s’accumule graduellement, et cependant son contenu se remanie avec chaque itération d’une manière non-linéaire, tout en gardant sa forme et ses composants essentiaux.

    Giacometti, tâtonnant a été composée dans le cadre de Soundmine 2020 et est interprétée ici par l”orchestre symphonique d’Anvers, dirigé par Wim Henderickx.

    Regarder une vidéo de la performance ici.

Goûts égouttés… gouttes (2019)

quatre trompettes, deux cors, deux trombones ténors, un trombone basse, un tuba

  • Cette œuvre a été interprétée par l’ensemble de cuivre de l'Université McGill, dirigée ici par Charles-Eric Fontaine et enregistrée par Ben Barton Creelman en avril 2019.

    Goûts égouttés… gouttes a reçu un BMI Student Composer Award en 2019.

Musique de Chambre

Zoetrope V: Patina (2019)

une flûte, deux violons, une harpe, un percussionniste

  • "Patina" progresses from a volatile mass of percussive sounds towards its tainted reproduction. A flickering and multi-colored mixture of noisy and pitched gestures. This worked was premiered by Members of Ensemble Dal Niente as part of the 2019 DePaul/ Ensemble Dal Niente new music residency.

    The "Zoetrope" pieces mix together disparate elements in teeming masses to see if they can be made to sound as one. How does their coming together and falling apart enrich or erase the individual motifs' identities? And which of their qualities do the individual motifs end up contributing to the whole? The Zoetrope series is inspired by the pre-cinematic animation device the "Zoetrope" and emulates its achievement of cohesion through speed, varied imitation and repetition.

    Watch a video of the premiere here.

Cent traces, sur de vastes plaines (2019)

deux pianos

  • Cent traces, sur de vastes plaines est inspiré du poème "Neige" d'Anne Hébert. Submergée dans son image poétique, la musique suit sa trajectoire émotionnelle et tente de l'incarner dans un langage de résonances, d'harmonies, et de temporalités. L'oeuvre a aussi été influencée par le roman "Kamouraska" de la même écrivaine. Les deux textes décrivent des rêves hivernaux qui s'écroulent et deviennent des rêves fiévreux éveillant d'ambigus souvenirs. Les cinq premières minutes contiennent trois rêves musicaux, chacun composés d'une citation altérées d'autres pièces pour piano 'au sujet de' la neige. Ces citations incarnent la façon dont ces personnages habitent ces rêves: on sait qui ils représentent dans notre vraie vie même s'ils ne se ressemblent pas exactement. Au fur et à mesure les frontières séparant ces rêves se déconstruisent et les identités de ces personnages se tordent. Les souvenirs musicaux apparaissent, disparaissent et se mélangent, menant à une masse nuageuse puis une rupture.

    Cette œuvre a été commandée par le Luba Zuk Piano Duo Composition Competition et a reçu un BMI Student Composer Award en 2020. Elle est interprétée ici par Paul Çelebi et Olivier Rabu.

Zoetrope IV: Juggle (2018)

quatuor à cordes

  • This work was premiered by the Bozzini Quartet as part of the 2018 Bozzini Lab in Vancouver BC. "Juggle" throws different combinations of repeated gestures into a revolving mass. As the quartet takes on more gestures than it has players (or more objects than the juggler has hands), the resultant sonic mass begins to shift with each toss.

    The "Zoetrope" pieces mix together disparate elements in teeming masses to see if they can be made to sound as one. How does their coming together and falling apart enrich or erase the individual motifs' identities? And which of their qualities do the individual motifs end up contributing to the whole? The Zoetrope series is inspired by the pre-cinematic animation device the "Zoetrope" and emulates its achievement of cohesion through speed, varied imitation and repetition.

Marées (2017)

saxophone soprano, saxophone ténor

  • This work was composed for the 2017 Laboratoire de Musique Contemporaine de Montréal and was premiered by Florence Garneau and Lacie Marchand.

    Marées was composed in preparation for How Fast From Flight to Tomb and uses a similar discourse of creative-destructive waves, crashing forward and then receding.